Le SPCPF à l’Assemblée nationale pour une journée parlementaire dédiée à l’alimentation…

Durant la mission en métropole organisé par le département restauration scolaire du SPCPF, un agent a eu l’opportunité de participer à une journée parlementaire à l’Assemblée nationale. Cette journée, organisé par le député Richard RAMOS avait pour thématique « apprendre à manger, la pédagogie alimentaire ». Plusieurs intervenants issus du secteur public ou privé se sont succédé tout au long de la journée pour partager leur expérience et présenter leurs travaux.

 

 

La pédagogie alimentaire, les enfants au cœur de l’action

La pédagogie alimentaire ou encore l’éducation alimentaire consiste à apprendre ou réapprendre à bien manger. La cible première des acteurs sensibles à cet enjeu sont les enfants. Les raisons à cela sont multiples, il est plus simple de leur transmettre des enseignements au travers notamment des programmes scolaires ou encore des jeux vidéos mais aussi pour les rendre acteurs au sein de leur propre foyer.

De nombreuses écoles ont adopté dans leur programme scolaire des programmes d’éducation au goût, « la classe du goût ». Les séquences développées tout au long de l’année scolaire avec du personnel formé et des enseignants sensibilisés, permettent aux enfants d’assimiler une culture alimentaire, d’acquérir le vocabulaire autour de l’éducation au goût et de mettre des mots sur les sensations qu’ils ressentent et savoir ce qu’ils aiment manger. Cependant, il a été précisé que la réception de ce type de programmes éducatifs dépend de l’engagement des écoles et plus particulièrement de la valorisation des actions mises en place.

Les jeux vidéos de type « serious game » sont un moyen d’atteindre les mêmes objectifs évoqués plus haut mais aussi les règles de bases d’une bonne alimentation (la composition d’une assiette équilibrée, les portions à servir, la diversité alimentaire…). Certains jeux sont d’ailleurs utilisés par les écoles, parmi les plus connus, on citera Nutrix ou encore Glucozor.

Tous ces projets contribuent à rendre les enfants acteurs, à l’école mais aussi à la maison où ils deviennent les messagers auprès de leurs proches. Ainsi en ciblant les enfants, ce sont finalement les familles qui sont sensibilisées.

La sphère familiale

Le rôle de la famille reste tout de même important dans la socialisation alimentaire des enfants. Aujourd’hui la sensibilité des adultes face à une bonne alimentation a fortement pris de l’ampleur, et cela est d’autant plus vrai dans les classes moyennes et supérieurs où les parents cherchent à se positionner en modèles et à développer de bonnes habitudes chez leurs enfants. Dans les classes populaires, la priorité sera donnée à servir un repas à sa famille avec des produits bons au goût.

Cette approche différente en fonction des classes sociales se répercutent à l’école puisque les enfants déjà sensibilisés à la maison sont plus réceptifs au programme d’éducation alimentaire.  De plus les enseignements appris en cours sont plus facilement intégrés aux pratiques quotidiennes familiales.

Afin de réduire ces écarts de pratiques, certaines collectivités s’appuie sur des associations ou des organismes privés pour sensibiliser les familles et les éduquer à l’alimentation. Deux exemples ont été cités : les ateliers mis en place par la communauté de communes des Herbiers pour travailler sur le goûter des enfants avec les parents ainsi que l’adoption d’un Plan Local Unique Santé et Social (PLUSS) ou encore l’utilisation d’un jardin partagé comme outil d’éducation et de socialisation par l’école du Plessis Cellier.

Des acteurs impliqués… et formés

L’alimentation est un sujet universel auquel chacun est sensible, à sa manière. Parce que cela touche à la santé des enfants et de la population en général, parce qu’au travers de l’alimentation, il est possible de traiter de nombreux sujets d’ordres sociétales tels que l’insertion, la socialisation, l’éducation…

Chacun à son échelle à son rôle à jouer et peut apporter sa pierre à l’édifice : les écoles et le corps enseignants, les collectivités locales, les chefs cuisinier et le personnel de cantines, les associations, les entreprises de l’agro-alimentaire, les médias, les parents, les élèves…

Pour recentrer le sujet de l’alimentation sur les collectivités et le rôle du cuisinier, il a clairement été rappelé qu’être cuisinier en collectivité nécessite aussi d’avoir des compétences. La formation initiale est importante pour avoir les bases des techniques culinaires, toutefois la formation continue, les immersions ou les tutorats sont également efficaces pour développer de nouvelles compétences.

retrouvez le programme de la journée au format pdf ici