FIP: en marche vers une nouvelle méthode de travail.

Le comité des finances local (CFL) s’est réuni le 2 mars dernier en vue de délibérer sur la répartition de la principale ressource financière des communes polynésiennes. Le budget du Fonds Intercommunal de Péréquation (FIP) est chaque année alimenté principalement par une part (17 % actuellement) des recettes fiscales du Pays, ainsi que par deux dotations de l’Etat.
75.1% des demandes concernent les constructions scolaires ©SPCPF

Malgré une baisse de la part apportée par l’Etat (-25.6% depuis 2013) les élus communaux ont été satisfaits de constater une augmentation globale du budget par rapport à l’exercice 2016 (+9%), conséquence de l’amélioration des recettes fiscales du pays.

Le budget du FIP se partage pour l’essentiel en dotations non affectées (DNA) et en dotations affectées (DA).

Les dotations non affectées se répartissent en dotation non affectée en fonctionnement (DNAF) alimentant le budget de fonctionnement des communes ainsi qu’en dotation non affectée en investissement (DNAI). De leur côté les dotations affectées (DA) sont exclusivement réservées aux projets d’investissements communaux.

Les maires membres du CFL ont proposé cette année une augmentation de 2% des volumes en dotation non affectée (DNA) pour porter le montant à 14.451 milliards de francs CFP. Cette augmentation, à laquelle les autres membres du CFL ont adhéré servira essentiellement (78.7%) à renforcer les capacités d’investissement des communes en dehors de dotations et subventions.

96 dossiers ont été retenus

 

Face aux besoins d’investissement des communes et compte tenu des prévisions budgétaires, sur proposition des maires, s’agissant des dotations affectées (DA), les membres du CFL ont décidé, de retenir 96 dossiers pour un volume global de 2.568 milliards de francs CFP, soit une augmentation de l’ordre de 11% par rapport à l’exercice précédent. Au total, en ajoutant les dossiers retenus des exercices antérieurs, les communes vont mener dans les prochaines années au titre du FIP près de 345 projets pour un volume proche de 7.5 milliards Cfp. Les demandes concernent essentiellement les constructions scolaires (75.1%), les investissements à réaliser dans les domaines comme la sécurité civile (incendie et secours), l’adressage, les projets intercommunaux (notamment en informatique) et les études ou projets en matière d’alimentation en eau potable.

 

Les communes ont par ailleurs démontré en 2016 leur capacité à améliorer la consommation des crédits qui leur sont octroyés. Ainsi sur l’exercice 2016, 117 dossiers ont été soldés ou annulés et la consommation a été portée à 1.823 milliards CFP, soit une progression de l’ordre de 71% par rapport à l’exercice 2015. Les membres du CFL souhaitent d’ailleurs qu’une réflexion soit menée pour introduire notamment un « critère de consommation des crédits » dans la répartition des dotations affectées.

 

Des propositions et des actions accueillies positivement par le président du Pays qui les a qualifiées de « responsables ». Le Haut commissaire de la République en Polynésie française s’est pour sa part réjouit de l’esprit de collaboration entre les partenaires, en indiquant que le temps où chacun travaillait dans son coin « est révolu ».