Une fois ce constat fait, les élus ont repris leur casquette de décideurs et se sont interrogés sur pourquoi organiser et maintenir un service de restauration scolaire du 1er degré alors que celui-ci est optionnel et pèse lourd sur les finances de la commune.
S’assurer que l’enfant a mangé, lui donner tout ce dont il a besoin pour grandir, lui donner des forces pour suivre les classes de l’après-midi, lui apprendre à goûter à tout, savoir se tenir à table… Autour du bienêtre de l’enfant, les cantines scolaires peuvent aussi participer à développer les productions agricoles locales, lutter contre le gaspillage alimentaire… Autant d’enjeux qui expliquent pourquoi en Polynésie française 45 communes ont ou vont mettre en place ce service public.
La formation s’est poursuivie par les obligations règlementaires dans le domaine de l’hygiène alimentaire et de l’équilibre alimentaire. La compétence de la SANTE relève du Pays, de fait c’est la règlementation locale qui s’applique. Le vocabulaire technique : TIAC, bactérie, nettoyage et désinfection… a été défini pour une meilleure compréhension entre élus et techniciens, car finalement tous œuvrent à protéger les enfants d’une intoxication alimentaire.
L’équilibre alimentaire n’est pas une obligation règlementaire, les communes font le choix de servir des repas équilibrés. Les élus sont allés à la chasse aux ingrédients cachés : sel, sucre, additifs… Face au constat alarmant des problèmes de santé croissants pour notre population, apprendre à bien manger dès le plus jeune âge parait indispensable.
Les cantines scolaires doivent servir des repas de qualité. Seule une parfaite connaissance et une bonne maitrise des dépenses vont permettre de faire les bons choix pour que le service public de restauration scolaire puisse s’inscrire dans le temps. Le suivi et le calcul des coûts sont une affaire de techniciens, mais leur compréhension est indispensable pour voter une tarification sincère et adaptée.
D’ailleurs, règlementairement parlant, les communes n’ont pas le droit de facturer les parents d’élèves plus que le coût total réel (locaux, matériel roulant, équipements et petit matériel, denrées alimentaires, énergie, ressources humaines..) auquel doit être retiré le montant des subventions disponibles (aides CPS, bourse communale…). Finalement, le tarif payé par les parents d’élèves n’est qu’une partie du coût réellement supporté par les communes.
Cette formation participe à donner des informations de qualité pour que les élus référents puissent pleinement jouer leur rôle de porteur des projets en accompagnant l’équipe technique en place.
Ces deux jours sont le résultat d’un travail des équipes du SPCPF, de l’investissement des élues formatrices référentes restauration scolaire en réponse à une demande formulée par les communes au cours des séminaires de la restauration scolaire des années précédentes. Un merci tout particulier à la CPS qui est intervenue pour présenter les dispositifs des aides sociales en vigueur.
A l’année prochaine !