Des élus municipaux polynésiens au congrès de l’ACCD’OM à Mayotte

Deux représentants du SPCPF, Félix TOKORAGI, maire de la commune de Makemo et Frédérix TERIIATETOOFA, conseiller municipal de la commune de Rangiroa et 2ème Vice président du SPCPF, ont participé la semaine dernière au congrès de l’association des communes et collectivités d’outre-mer (ACCD’OM) qui s’est tenu à Mayotte, dans l’océan indien.
Les représentants du SPCPF entourant Mme Hanima Ibrahima, présidente de l’ACCD’OM et M. Thani Mohamed Soilihi, sénateur de Mayotte

Avec Sylviane TEROATEA, maire de la commune de UTUROA et vice-présidente de l’ACCD’OM et René TEMEHARO, conseiller municipal de la commune de Papeete et président du CGF, les deux représentants du SPCPF constituaient la délégation polynésienne ayant fait le déplacement jusqu’à Mayotte.

Parmi d’autres sujets (aménagement et développement durable au service du tourisme, loi sur l’égalité réelle Outre-mer notamment) la problématique centrale abordée au cours du congrès 2016 de l’ACCD’OM était en relation avec la loi NOtre, qui opère une nouvelle organisation territoriale et en particulier la répartition des compétences entre les différentes collectivités dans l’ensemble français (communes, intercommunalités, départements et région). Compte tenu de son statut de large autonomie au sein de la République, la Polynésie française est peu impactée par cette loi, même si la question de la répartition des compétences est centrale dans la relation qu’entretiennent les communes avec le pays, notamment lorsque se mettent en place des structures intercommunales qui souhaitent valoriser et développer leur potentiel économique. On s’en souvient c’est ce sujet qui a constitué le thème central du congrès des communes de Polynésien française d’août dernier.

Le congrès de l’ACCD’OM permet d’avoir une vision globale de la manière dont les problématiques des communes de l’outre-mer sont traitées par leurs élus. Chacune des collectivités développe des solutions originales qui permettent de résoudre les difficultés. Le partage des expériences entre les élus et le dialogue qui s’instaure dans les échanges permet aux différents élus de s’enrichir des expériences de leurs homologues.

Mayotte compte près de 250 000 habitants répartis sur deux îles (Grande Terre et Petite Terre). Dernier département en date de la République française, la collectivité possède une structure administrative spécifique. Elle compte 17 communes, 19 cantons et 4 structures intercommunales.

Confrontée à une immigration massive en provenance de l’archipel des Comores mais également de Madagascar, l’île souffre d’une surpopulation qui entraîne beaucoup de difficultés. Même si elles ne sont pas compétentes en la matière, puisque c’est l’Etat qui la gère, les communes sont directement concernées par les conséquences de cette immigration, qui impacte l’éducation en particulier. En particulier, les enfants sont si nombreux qu’il faut partager les salles de classes en deux sessions de demi-journées pour assurer l’enseignement du premier degré de la population à scolariser.

Pour en savoir plus sur l’ACCD’OM : http://france-accdom.org/

Pour en savoir plus sur Mayotte : https://fr.wikipedia.org/wiki/Mayotte