La commune de Tubuai se lance dans la recherche de fuites et l’élaboration de son nouveau schéma directeur d’alimentation en eau potable

La population se faisant de plus en plus nombreuse sur cette île de l’archipel des Australes, la commune de Tubuai a décidé de faire de l’eau potable sa priorité. Elle a accueilli dans le courant du mois de septembre un ingénieur et un technicien du SPCPF spécialisés en eau potable afin de l’aider dans leurs objectifs, à savoir : apporter de l’eau potable à tous les habitants en permanence, tout en protégeant sa ressource en eau pour les générations futures.

Par le biais d’une mission d’une semaine, le SPCPF a pu recenser tous les besoins de la commune en terme d’eau potable afin de lancer leur schéma directeur. Ce dernier est une étude dont le travail est de diagnostiquer la ressource, le réseau hydraulique et toutes ses installations, dans le but de proposer à la commune un plan d’action précis leur permettant de répondre à leurs besoins. D’ici fin 2021, la commune de Tubuai aura une liste détaillée des actions à mener afin d’apporter l’eau potable à l’ensemble de sa population tout en restant vigilante de l’impact sur la ressource.

 

 

Cette mission a également permis d’accompagner la commune de Tubuai dans la réalisation d’une campagne de recherche de fuites sur son réseau. La commune ayant investi dans du matériel spécialisé dans ce domaine, le SPCPF a pu apporter son aide dans le diagnostic d’une partie du réseau en terme de fuites d’eau. Ainsi, plusieurs fuites chez les abonnés ont été découvertes, ainsi qu’une grosse fuite sur le réseau. Le gain en eau lié à la réparation de cette dernière n’a pas encore pu être déterminé, mais c’est sans nul doute le début d’un grand projet de réparation de fuites sur le réseau de Tubuai.              

 

 

La recherche de fuites : en quoi ça consiste ?

La recherche de fuites se fait en 3 étapes : sectorisation, prélocalisation et localisation.

La sectorisation :

Cette étape consiste à « découper » le réseau en différents tronçons par la pose de vannes espacées de 500 mètres environ. Ces vannes permettent à diagnostiquer chaque partie du réseau lors de l’étape de prélocalisation.

La prélocalisation :

Cette étape se fait généralement de nuit. En effet, des mesures de débit sont faites afin de déterminer les volumes d’eau transitant dans les réseaux. La nuit, la consommation des abonnés étant moindre, l’hypothèse que le débit en sortie de réservoir correspond au débit de fuites.

Il s’agit donc de fermer successivement les vannes posées lors de la sectorisation pour déterminer le débit de fuites par tronçons en le relevant directement sur le compteur de production d’eau potable en sortie du réservoir.

 

 

Entre 22h et 4h30 du matin, le SPCPF et la commune ont pu diagnostiquer plus 12 kilomètres de réseau, en manipulant 22 vannes.

La localisation :

Cette étape se fait en dernier et permet de localiser une fuite au mètre près. Elle se fait à l’aide d’un appareil permettant d’écouter les conduites : un micro, relié à une sonde, enregistre le bruit généré par une fuite d’eau et le transforme en un son exploitable par un casque audio. Le son se propageant dans les tuyaux, l’intensité du bruit augmente au fur et à mesure que l’on s’approche d’une fuite.

Les tronçons les plus fuyards identifiés lors de la prélocalisation sont écoutés en premier.